Pourquoi nos sommeliers aiment les vins du Luberon et du Ventoux?

Nous avons interviewé trois sommeliers du Luberon qui nous ont confié leurs préférences en matière de vins du Luberon et du Ventoux. Apprenez-en plus.

Page mise à jour le 14/11/2022

Interviews sommeliers

Natalie MORNARD, sommelière Restaurant Le Vivier - Isle sur la Sorgue

Pascal VINCENT, sommelier La Bastide de Pierres (La Bastide de Gordes)

Alfredo Antonio ROMO, expert en vins et spiritueux / Agence Aromo

 

Pourquoi aimez-vous ces vins ?

Alfredo R.:  Pour moi ce sont des vins de très grande qualité. L’importante quantité de cépages, fait de ce territoire un bel ambassadeur de la viticulture française avec de grands vins au très bon rapport qualité/prix. Cette variété est assez unique : côté sud du Luberon en vallée de la Durance les sols sont sableux, marneux et argileux.
Sur les coteaux du Luberon, les sols sont plus calcaires, enrichis de galets roulés. Forcément, ceci élargit la palette des arômes : les blancs sont minéraux et frais et les rouges, gourmands ou racés.

Pascal V.:  Pour ma part, je suis gourmand avant tout ! J’aime la gourmandise des vins rouges, la vivacité des blancs et la fraicheur des rosés. Pour ces derniers, l’éventail est large en Luberon et Sud Ventoux, passant du rosé piscine au rosé gastronomique dont la couleur suit l’évolution des goûts et la tendance. La production est vite écoulée au cours de l’année. C’est dommage car souvent un rosé est encore meilleur l’année d’après !

Natahlie M.:  Ces vins sont très qualitatifs : ils se boivent avec plaisir à des prix raisonnables et leur très grande variété liée au travail expert des vignerons en font une belle découverte. Ces vins peuvent avoir besoin de temps. Certains vins rouges pourraient se garder 5 à 10 ans. Des domaines mènent une vraie réflexion sur la maîtrise des élevages et produisent des vins accessibles dans leur jeunesse qui tiennent très bien dans le temps.

 

 

Selon vous quelles sont les caractéristiques principales des vins du Luberon et du Sud Ventoux ?

Pascal V.:  Le premier élément que je mets en valeur lorsque je présente l’un de ces vins c’est le savoir-faire de chaque vigneron. Au coeur d’exploitations de petite taille, ces passionnés produisent des vins d’assemblage avec un travail minutieux et de qualité. Ils varient leurs productions en cultivant par exemple un même cépage dans les lieux différents et font des assemblages en jouant sur la maturité des parcelles. Chaque variété de raisin a une signature aromatique différente variant selon le sol sur lequel elle se développe.


Nathalie M.: Oui, la pratique ici est vraiment basée sur des assemblages issus de parcellaires différents. La diversité des terroirs est tellement riche que les appellations Luberon, Ventoux ou IGP Vaucluse mériteraient toutes trois des sous appellations.
D’une manière générale, c’est une production naturelle et aboutie souvent bio ou avec des intrants maitrisés.


Alfredo R.:  Le fait d’être intégré dans le PNR du Luberon a indéniablement un impact sur la qualité des sols et la façon de mener les cultures. Une belle proportion de domaines est bio, d’autres producteurs travaillent en lutte raisonnée. Ceci est d’autant plus facile ici que le climat sec se prête bien aux exigences de ce type de culture.

 

Si vous deviez faire un bref historique de l’histoire du vin en Luberon et Monts de Vaucluse ? 


Alfredo R.:  Lorsque les Romains étaient installés sur ce territoire, ils cultivaient notamment la vigne et les céréales. Le vin du Luberon, qui était reconnu, détrôna peu à peu les vins romains. Face à cette concurrence « étrangère », l’empereur de l’époque décréta l’arrachage des vignes en Provence et n’autorisa plus que la culture des céréales. Il faudra attendre un siècle et un autre empereur pour que la viticulture soit à nouveau autorisée et que les vignes reviennent dans notre paysage.
Plus tard, la papauté redonnera une nouvelle jeunesse à la culture du vin dans le Comtat Venaissin, en partie pour la préparation du vin de messe.

 

Et aujourd’hui, où en sommes-nous ?

Alfredo R.:  Ces dernières décennies, la culture de la vigne sur ce territoire a bénéficié de l’évolution technologique et d’une production plus sélective (moins intensive et plus qualitative).


Pascal V.:  Ceci va de pair avec l’évolution du comportement des gens vis-à-vis du vin : ils boivent moins mais mieux. Il s’agit d’un vin plaisir cultivé non plus en abondance mais avec amour et précision par les domaines et les caves. Ces dernières valorisent aussi la qualité du travail de chaque vigneron en fonction de la qualité des raisins : elles créent des vins très élaborés.

 

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